Chroniques
Íñigo Montoya InigEP019 /10
Ceux qui ne connaissent pas Íñigo Montoya, ceux qui n'ont jamais entendu ce nom, ont doublement tort. Ils n'ont jamais vu l'un des plus grands films des années 80, The Princess Bride de Rob Reiner, dans lequel Mandy Patinkin (connu aujourd'hui pour son rôle dans Homeland) interprète cet étrange espagnol. Et ils n'ont pas encore eu la chance de faire connaissance avec quatre des plus ambitieux artisans pop de notre contrée. Quentin, Pierre, Adrien et Louis ont de plus le mérite de se poser les bonnes questions: comment faire évoluer un format usé ? Et comment s'y épanouir ? est là pour repousser les limites du "couplet / refrain / couplet / refrain x2".
Anciens de Mungo Park, Quentin et Pierre mettent tout d'abord de côté le chant en anglais, ressentant "le besoin de chanter en français pour dessiner un monde mythologique et universel à travers leur ville de Paris devient évident" selon leur biographie. Des mots un peu pompeux pour une réalité qui ne l'est jamais, tant chaque phrase, chaque rime sonne juste. On pense beaucoup à Benjamin Kerber (dont le nouvel EP est d'ailleurs disponible et chroniqué chez nous): ils ont en commun cette volonté de ne rien se refuser, de viser plus haut, d'incarner une pop du futur qui ne s'interdit aucun regard dans le rétro. Comment ? En piochant, partout, tout le temps, en mélangeant les genres (ils citent Brigitte Fontaine autant que Godspeed You Black Emperor), et pour finir, en offrant à l'ensemble un écrin sophistiqué (le futur très très grand producteur Adrien Pallot est ici à l'oeuvre, ceci expliquant cela).
Ambitieuses et sophistiquées, les compositions d'Íñigo Montoya n'ont qu'un seul défaut: elles sont pour l'heure trop rares.
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