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Disquaire Day 2014 : les 10 meilleurs labels indé du moment
Difficile de s'y retrouver dans l'immense galaxie des labels indé. Faute de pouvoir dresser un panorama exhaustif des dizaines de labels qui agitent nos caboches ces derniers mois, voilà une (trop courte) sélection de ceux qui valent (et vaudront) le détour.
19/04/2014 / La rédaction
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Mom + Pop
Avant de fonder Mom + Pop, Michael Goldstone a travaillé de longues années durant en major. Ses deux faits d'armes : la signature de Pearl Jam et de Rage Against The Machine. S'il est aujourd'hui à la tête de sa propre crèmerie, Goldstone n'a pas pour autant perdu un certain penchant pour les décibels. Voyez plutôt le catalogue de son label : Wavves, Cloud Nothings, FIDLAR, Sleigh Bells. Ajoutez-y les gentils lovers des Smith Westerns, Poliça, Jagwar Ma, Flume et la conteuse destroy Courtney Barnett, et vous obtenez quelque chose de solide, qui a fait de Mom + Pop (fondé en 2008) l'un des labels indie les plus zieutés outre-Atlantique.
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Sways Records
L'une de ses plus belles signatures a beau s'appeler MONEY, difficile de croire que le label de Manchester Sways Records en fasse un jour, de l'argent. Il devrait plutôt finir à poil, et défoncé, en écho à son autre poulain le plus prometteur, Naked (On Drugs). Mais malgré tout, grâce à Sways Records, on a un peu l'impression d'assister à une renaissance de la ville de Ian Curtis : c'est sombre, c'est excitant, c'est habité et ça carbure à toutes les drogues possibles et imaginables.
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Teenage Menopause
Du travail d’orfèvre au service de certaines formes de violence : voilà qui pourrait très bien qualifier le label bruxello-parisien de François et Elzo (Durt, illustrateur remarquable de nombreuses pochettes Born Bad). Auto-qualifié de « weird punk & DIY », Teenage Menopause n’a à son compte que huit sorties depuis septembre 2011. Mais entre le garage-punk de Catholic Spray, Le Prince Harry ou les acclamés JC Satàn, et les recherches électroniques post-wave de Essaie Pas ou Scorpion Violente, elles promettent à chaque fois émeutes et peurs viscérales.
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Brainfeeder
Depuis toujours, la scène musicale de Los Angeles n'en finit pas de renaître. Et parmi les rejetons turbulents qui agitent actuellement la cité des anges, Brainfeeder fait figure de tête chercheuse pour le moins originale. Fondé en 2008 par Flying Lotus, ce label est en ce moment le plus beau relais d'un courant protéiforme qui mêle sans complexe hip-hop cérébral, musiques électroniques et influences jazz. Gaslamp Killer, Thundercat, Samiyam ou The Underachievers, autant de noms qui commencent déjà à briller par delà la comète Flying Lotus.
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Hyperdub
Alors qu'on l'avait vu apparaître en 2004 dans un contexte fondamentalement dubstep, le label de Kode9 s'est depuis ouvert à des nouveaux éclairages musicaux. En allant du raffinement de Jessy Lanza aux boucles d'Ikonika, en passant des sonorités mystérieuses et voyageuses de Fatima Al Qadiri aux paysages dépouillés de Burial, Hyperdub a su dresser un impressionnant panorama des meilleurs électroniciens d'aujourd'hui.
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Zone Records
Terre nichée à l’ombre des montagnes grenobloises et visitée par les Maelstrom, Crack Boy, Mikron ou même Jennifer Cardini, le label Zone cultive une esthétique sonore sombre et à l’image de l’esthétisme trouble voire carrément black metal de ses pochettes. Après une quinzaine d'EP entre techno à la dure et ambiances romantiques post-new wave, boosté par le succès de l’un de ses cofondateurs (Gesaffelstein), Zone s’apprête à sortir « Love Kraft », nouvel album de The Hacker, également directeur artistique et à l’origine de la structure. Un LP que l'on n'attendait (presque) plus et qu'on rêverait à la hauteur des 13 longues années passées depuis le précurseur « Rêves Mécaniques ».
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Captured Tracks
Créé avec quelques bouts de ficelle en 2009 et destiné à sortir quelques singles et EP de temps à autres, Captured Tracks est devenu une machine qui tourne. Et bien. Après avoir sorti un EP des Dum Dum Girls, de Woods et un album de Thee Oh Sees, le vrai décollage du label de Brooklyn intervient en 2010 avec la sortie des premiers albums des Beach Fossils et de Wild Nothing. Le label étend ses horizons au-delà des contrées dream-pop et bien lui en a pris : avec Mac DeMarco, il a tiré le gros lot. Et que dire de Perfect Pussy, le quatuor noise de Syracuse dont le premier album est une mise à nu violente et jouissive.
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Soundway
Label britannique fondé en 2002, Soundway s'est d'abord fait connaître pour ses compilations Africa Special. Du Ghana au Benin, du Nigeria à la Colombie, de l'afro-beat à la cumbia, Soundway s'est donné comme mission de découvrir les plus belles pépites oubliées des pays tropicaux. Depuis, le label soutient également de nouveaux artistes qui, dans la gaieté, le respect des traditions et le goût des expérimentations croisent musiques tropicales et modernité. On a le soleil qu'on peut.
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Eklektik Records
Surprenant : il existe à Trouville un label électro pointu, fondé il y a plus de dix ans par Alex Dallant. « La première chose que mes artistes font en arrivant ici, c’est boire un coup, car on se rencontre souvent pour la première fois, avant d’aller marcher sur la plage ». Chez Eklektik, il y a de tout. Forcément. Des anglais, des japonais… Il y en a certains sur lesquels on parieraient quelques kopeks, comme Yoggyone et Uku. Mais peu importe, finalement, tant le charme de ce label réside autant dans la musique que dans ce qui l’entoure. Eclectique, classe, et donc précieux.
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