Entre Jermaine Jackson qui veut changer de nom, un documentaire sur l'Alt-RnB, les pires pochettes les groupes de sœurs qu'il faut écouter, ceux qu'il faut éviter, et enfin le tweet qui va nous changer la vie : voici tout ce que vous avez raté, ou non, en février, sur DumDum et au-delà.
magazine / interview
Orties ? « Sisi philis la famille ! » a-t-on envie de scander. Car derrière ce sobriquet qui pique, se tiennent deux jumelles recouvertes de fourrure, deux Vénus venimeuses et timbrées qui poussent le rap français à mémé dans les orties pour mieux le relever et lui imposer un ravalement électro-dark. Cela fait maintenant six ans que Kincy et Antha, 24 piges, sont dans le circuit. D'abord, elles ont végété dans les catacombes du rap-goth de la banlieue molle (Bures-sur-Yvette, 91) avant d'emprunter un virage plus synthétique et de liguer contre elles au moins trois catégories de haters. Ceux qui se réconfortent en pensant qu'Orties n'est qu'une comète sortie de nulle part, portée par un vent Tumblr et des médias aveugles (même si elles égrènent leurs premiers clips DIY sur Youtube depuis plus de deux ans). D'autres sont décontenancés par cet espèce d'Ovni musical qui a digéré autant les classiques du rap français (Doc Gynéco, Fuzati) que le rap métalleux et gore (Necro), le tout passé à la moulinette new wave ou carrément eurodance. Et enfin, il y a les Christine Boutin de la pop, persuadées qu'Orties compense un cruel manque d'inspiration et de talent par l'outrance, des formes callipyges, des bas résille, la drogue. De la provoc' facile pour les plus bégueules et les plus mélomanes donc ; mais une bonne éjac' faciale pour les pyromanes qui aiment quand sous la crasse la vérité dégueule.