Fuck Ton Brunch. Derrière ce nom absurde se cache, pour la cinquième année consécutive, une vraie bonne initiative citoyenne, et, pour nos lecteurs, musicale. Rencontre avec la patronne.
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Laissons vivre (encore un peu) le New Musical Express
Et bien ça y est: le New Musical Express, ou NME pour les intimes (et Ennemi pour ses détracteurs) est désormais disponible gratuitement. L’hebdo musical (anciennement) de référence (et toujours très) anglais sera désormais distribué à 300000 exemplaires un peu partout (lycées, cafés…), lui qui ne se vendait plus qu’à 15000 petites copies.
Triste ? Un peu, diront certains, surtout quand on découvre la couv’ du numéro de lancement, avec Rihanna (déjà en Une de leur nouvelle formule il y a cinq ans). Mais laissons les grincheux et les auditeurs de Radio Classique dans leur coin. 300000 exemplaires, c’est ce que vendait le magazine dans les glorieuses seventies. C’était avant Internet, avant ton iPhone, et peu après les Beatles. Les gens achetaient encore la presse, mais aussi des disques. Dans une époque où tout devrait s’aquérir gratuitement (surtout Stylist, mais là c’est légal), laissons ce vieux briscard tenter sa chance, et peut-être retrouver sa superbe, tout du moins son exposition.
En étant disponible au Starbucks du coin, il ne fait, finalement, qu’accompagner son époque, comme un McCartney distribuant exclusivement son album au sein de la chaîne de cafés trop chauds et trop chers. Enfin, il serait temps de l’admettre: on peut aimer les Strokes et Rihanna. Et cela, le NME l’a bien compris.
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