Daft Punk: Le secret de la pyramide

Il s’agit là d’un petit miracle: malgré leur aura, leur succès public, critique, et leur nom connu du monde entier, les Daft Punk gardent cette part de mystère. Il ne s’agit pas uniquement de leurs visages, pas bien difficiles à trouver sur Google Images, mais de beaucoup plus. C’est comme si, à chaque album, leur carrière se voyait rebootée, les gens oubliant ce qu’ils avaient entendu pour découvrir un nouveau groupe, un nouveau son. Les Daft ? Pas vraiment français mais internationaux, pas vraiment célèbres mais connus, pas vraiment discrets mais jamais vraiment présents. Daft Punk, comme la Bible ou la patafix, est toujours chez nous, quelque part, à portée de main, et une fois de temps en temps, revient dans notre vie, sans qu’on l’ait vraiment laissé partir.

Trois ans que le réalisateur Hervé Martin-Delpierre planche sur son sujet. Il fallait au moins cela pour réunir… Tout le monde. Kanye, Pharrell, Giorgio, Pedro, ils sont évidemment tous là (manque Julian Casablancas, malheureusement, et les Daft eux-mêmes). Mais la parole est également donnée aux acteurs de l’ombre, aux journalistes qui ont vu la bête grandir, et même à Daniel Dauxerre, manager de Darlin’ (premier groupe des Daft). Ce dernier explique d’ailleurs avoir vu, lentement mais sûrement, Guy-Man et Thomas se tourner vers les machines en laissant les guitares derrière eux. De même, Pedro Winter, manager historique du duo casqué, raconte le grand retour à Coachella, et ce live mêlant les trois premiers albums, les trois premières carrières: il ne savait pas. Oui, les Daft restent secrets...